Europ’ingénierie est une autre entreprise depuis son arrivée cette année dans la ZAE de Solesmes, dans l’est du Cambrésis. Ce bureau d’études est arrivé en septembre. S’il a bénéficié de l’aide de Cambrésis développement économique (CDE), qui propose une sorte de guichet unique aux entreprises extérieures à l’arrondissement désireuses de s’y implanter, elle ne vient pas de très loin : de l’arrondissement voisin, du Quesnoy précisément, à quelques kilomètres de là.
Nous n’y avions que 35 m2, explique Damien Leleu, 34 ans, le gérant, et les locaux, situés dans le centre, étaient devenus vraiment inadaptés. On a cherché à proximité. Faute d’avoir trouvé, nous nous sommes tournés vers la communauté de communes du Pays solesmois, car j’avais entendu parler de la ZAE… La CCPS nous a proposé 1 600 m2 de terrain et 150 m2 de bâtiment. Quant à CDE, elle nous a accompagné dans le montage du dossier.
Damien Leleu ne cache pas que ces locaux neufs, plus grands et fonctionnels, offrent de bonnes conditions de travail ainsi que des perspectives de développement : des embauches, un doublement du CA… “On espère passer très vite à douze ou quinze salariés”, précise-t-il. Pour lui, le site est en outre stratégique, à proximité de la Sambre-Avesnois, du Valenciennois et du Cambrésis.

De un à neuf salariés. L’entreprise a été créée en avril 2009 mais, malgré son jeune âge, elle a en effet bien grandi en l’espace de deux ans. “Au démarrage, j’étais seul. Fin 2009, on était quatre ; fin 2010, huit ; et en 2011, on est passé à onze :, neuf salariés, un consultant et moi.” Le consultant, précisons-le, c’est Maximilien Deszcz qui totalise 40 ans d’expérience en bureau d’études dans le Valenciennois. Bien qu’étant en retraite, il n’a pas voulu rester “inactif ” et s’ils se connaissent, c’est que Damien Leleu fut son salarié.
Natif de Bouchain, le jeune gérant a obtenu un BTS en micromécanique à Denain en 1998. Avant de créer sa propre entreprise – un projet qu’il visait dès la fin de ses études –, il a d’abord travaillé deux ans en Haute-Savoie. “Dans ce qu’on appelle la Vallée de la micromécanique, une terre d’horlogerie…”. Puis, de retour dans le Nord, il a été salarié d’un bureau d’études, Technifrance, dans le Valenciennois.

Tournée vers l’industrie. L’activité d’Europ’ingénierie, c’est, résume-t-il, de réaliser des études, de faire de l’assistance technique, du conseil et du calcul, essentiellement dans l’industrie. “On travaille dans la chaudronnerie, la tuyauterie, la construction mécanique et la charpente métallique. On est même très sollicités dans ce dernier domaine.” L’agroalimentaire représente en ce moment, ajoute-t-il, environ 50% du chiffre d’affaires. “En fait, nous sommes un sous-traitant dans le domaine de la prestation intellectuelle.
L’entreprise intervient ainsi pour le ferroviaire, l’automobile, la sidérurgie, la métallurgie, la chimie et l’industrie pharmaceutique. Ses clients – une dizaine – se situent au nord de Paris, avec une majorité dans le Nord-Pas-de-Calais.
Damien Leleu apparaît très confiant dans l’avenir : “Les entreprises ont tendance à externaliser leurs études et ont plus que jamais besoin de telles prestations pour faire la différence vis-à-vis de leurs concurrents.” Il sait aussi pouvoir compter sur des outils numériques et logiciels 3D, aujourd’hui très performants...